Si l’on n’a toujours rien trouvé de sérieux pour soigner cette maladie cryptogamique très grave, il est désormais possible de s’en prévenir par un traitement systémique simple. Le traitement est à effectuer à l’automne ou au printemps.
Elle est causée par un champignon qui provient du sol le Ceratocystis platani. Il est originaire des USA et comme il est apparu en France après la seconde guerre mondiale, on soupçone les caisses d’armement américaines… Il faut dire aussi que le biotope originel du platane commun d’Europe est l’Irak. qu’il a été introduit en Europe à la fin du XV° siècle pour vraiment commencer à devenir l’arbre des bords de route à partir du XVIII°.
Ces pathogènes violents profite souvent de l’absence de mycorizes pour s’installer; ces êtres qui vivent en symbiose avec les arbres pour échanger nourriture et principes actifs de santé contre le carbone de la photosynthèse. Ces mycorizes disparaissent le plus souvent avec le labour, l’épandage d’herbicide et de fongicide sur les allées du platane, le tassement du sol par un passage fréquent, la construction d’un route sur le système racinaire de l’arbre… Donc si vous avez des platanes encore sains donner leur un peu de myceliums cela ne peut leur faire que du bien.
Pour les installer il leur faut des graines prêtes à germer sur lesquelles ils pourront s’appuyer pour se développer et une température entre 12 et 18° pendant 10 jours, le temps de s’adapter; attention car à des températures supérieures les moisissures, leurs pires ennemis prennent le dessus et les dévorent.
Les mycelium ne s’installeront pas directement sur les racines du platane, la plupart du temps la place et déjà prise, souvent par des bactéries, mais si ils ont quelque chose d’intéressant à lui proposer, ils pourront être acceptés et s’y faire une place. L’ail avec ses principes sulfatés antifongiques naturels et sélectifs m’a semblé un parfait hôte pour ces êtres, on pourrait croire qu’il est totalement fongique; en réalité il ne doit pas l’être sur les mycorhizes du sol car j’ai souvent remarqué des filets blancs de mycelium sur les racines des plus beaux aulx.
Je compte 3 à 5 dents d’ail selon la taille de l’arbre et environ 10 c à s de spores pour 300 dents.
Il faut toujours manipuler les myceliium avec un masque et des gants et changer de vêtements ou mettre un blouse.
Ces spores de mycelium sont commandés par mes soins auprès d’un laboratoire de mycologie : il y a des chmapignons endomychoriziens, qui partagent leur ADN avec les racines des plantes, des ectomychorize qui restent en superficie des racines, auxquels j’ajoute les bactéries qui vivent avec eux et des champignons anti maladies cryptogamiques comme les Trichoderma, des Bacillus, des Pseudomonas... en parlant des Pseudomonas il faut s’en méfier particulièrement car depuis les premiers temps où je mettais le protocole en place, j’ai du me frotter la peau avec mon gant en caoutchouc et j’ai un pseudomonas qui pousse sur mon visage… c’est pas bien méchant, mais quand même. Il faut être prudent lorsque l’on manipule ces être vivant du sol : attention !
Une fois les gousses d’ail plantées autour de l’arbre, tête en haut bien sûr. Je récupère le fond des seau et je rajoute 2 cà s pour 10 arbres environ pour 20 litres d’eau, si possible de pluie. Je rempli mon pulvérisateur, ultra propre de tout produit chimique et je passe environ 2 litres sur les racines de l’arbre.
Ne vous en faite pas si quelques jours après vous commencez à voir des herbes pousser sous les platanes c’est normal, elles le peuvent désormais maintenant qu’elles sont branchées aux myceliums…
En réalité avec ce protocole nous n’avons fait que réintroduire les principaux acteurs d’un sol vivant et équilibré, où les pathogènes n’ont pas leur place.
Des feuilles toutes recroquevillées rouges et vertes pâle, c’est la cloque du pêcher : lorsque vous la constatez, il n’y a plus rien à faire; seul un traitement préventif est efficace.
Elle est causée par le Taphrina deformans, un champignon dont les spores rentrent dans l’arbre en hivers au moment où les bourgeons foliaires commencent à se former. Voilà pourquoi dés que les feuilles tombent il faut absolument passer un traitement, fin Octobre ou Novembre, puis reprendre le traitement une fois par mois à la fin Janvier jusqu’à ce que les feuilles soient parfaitement développées.
Pour traiter les plantes sont plus efficaces que la chimie ou les bouillies au cuivre, toxique pour l’homme à la longue : c’est bien plus agréable à effectuer que le vert de gris…
Ingrédients pour effectuer 200l de produit :
– 12 gousses d’ail,
– 12 c à s d’huile d’olive;
– 1kg de sarriette des montagne, Satureja montana, fraiche ou 250 gr sec
– 1kg de thym frais ou 250 sec
– 1kg de prêle fraiche ou 400 sec.
J’ai une préférence pour la prêle d’hiver qui me semble plus efficace. Prenez celle que vous trouvez localement.
Vous écrasez l’ail dans l’huile d’olive et vous le laissez macérer une nuit.
Vous mettez toutes les plantes dans une casserole de 10l d’eau de pluie ou filtrée. La casserole doit être en inox ou en fonte. Vous chauffez et au frémissement vous arrêtez et laissez refroidir. Il est important de ne pas faire bouillir car les sucres qui sont reliés aux triterpènes et aux autres molécules antifongiques risquerait de s’en dissocier, pour les rendre moins efficaces.
Lorsque l’infusion est froide vous y mélangez la macération d’ail et vous filtrez avec un tamis fin pour ne pas boucher les buses de l’aspergeur. L’idéal est un aspergeur en inox, car la sarriette attaque sévèrement le plastique.
Vos 10 litres de concentré doivent être dilués au 20ème pour être utilisés. Il faut donc 10 litres pour 200 litres de produit prêt à l’emploi.
Pour tout traitement vérifiez qu’il y ait une fenêtre météo de 5/7 jours sans pluie si possible.
Vous traitez au petit matin pour profiter du moment où l’arbre à l’habitude d’absorber la rosée; aidons nous de la nature c’est toujours mieux.
Ce genre de préparation est toujours plus efficace lorsqu’elle est dynamisée : je me place face au lever du soleil un baton à la main et pendant une heure je crée un vortex dans mon seau que je casse par un demi tour à l’envers une fois que je vois le fond du seau et je recommence. Cela peut sembler pénible et abrutissant mais en réalité c’est une expérience énergétique très agréable, proche de la méditation qui peut nous rendre étrangement proche de la nature. Il faut absolument essayer.
Après il faut compter entre 3 et 5 litres par arbres en insistant bien la première fois sur le tronc et les branches car les spores du champignon se logent dans les écailles des bourgeons floraux et les enfractuosités de l’écorce, pour pénétrer sous l’arbre au tout début de la formation des bourgeons floraux.
Faites moi part de vos résultats et dites moi aussi si vous avez amélioré la recette !