Apporter son grain de sel… nous l’avons fait ce dimanche sur France Culture dans la géniale émission d’Alain Kruger “On Ne Parle Pas La Bouche Pleine”.
Après avoir présenté les plantes sauvages comestibles les plus répandues dans “Manifeste Gourmand des Herbes Folles”, voici les herbes qui nous permettent de réguler le sel dans notre organisme et qui concentrent le plus de nutriments pour notre cerveaux, les plantes des bords de mer et des marais salants avec notre nouveau livre “Saveurs Sauvages de Ré” sur les plantes sauvages de l’Atlantique : ces plantes qui vivent dans le sel, fabriquent des phytohormones qui sont reconnues par notre organisme et peuvent nous permettre de réguler le taux de sel dans notre sang. Elles nous apportent aussi de l’iode, des omega3 et des antioxydants qui s’adressent directement à notre cerveau.
Le centre de recherche sur la nutrition et le cerveau de l’Université d’Oxford en est convaincu : Homo est devenu sapiens en restant au moins 1 million d’années au bord de la mer à se nourrir de toutes ces richesses; c’est la raison de son cerveau aussi démesuré. Désormais les recherches se portent vers l’effet que pourrait avoir un tel régime pour freiner les maladies de dégénérescence du cerveau.
Quoiqu’il en soit ce sont les plantes les plus nutritives de la planète et c’est bien pourquoi les animaux migrateurs s’en gavent: elles leur permettent de parcourir des milliers de kilomètres sans une pose. Quant aux éleveurs, ils y mettent leur moutons pré-salés pour les faire grossir plus vite avant Pâques. Quel gâchis ! Ces lieux que l’on a toujours regardé comme infertiles recèlent de véritables trésors pour la survie de notre espèce.
En 2050, 9 milliards de gros… Vous verrez c’est possible... avec la cuisine des plantes sauvages, délice, plaisir, jouissance, des goûts extraordinaires, une autre intelligence avec la nature …
Le “Manifeste Gourmand des Herbes Folles”, aux éditions du Toucan, nous sort enfin de l’emprise des experts es catastrophe qui cherchent à nous faire peur qu’il n’y aura pas de quoi manger pour 9 milliard d’humains en 2050…
Un peu de sérieux… ce livre propose que la science s’allie à l’intelligence pour une nouvelle agriculture plus rentable, saine et productive.
Jusqu’ici tout a été organisé selon des conclusions tirées de laboratoires aseptisés… tout cela est bien loin de la vie. Les plantes, elles même, nous le disent car chacune est adapté à un type de sol, chacune a ses préférences, et son expérience évolutive… elles deviennent alors des indicateurs qui nous guident pour produire plus.
Le sol, c’est elles qui l’ont créé, associées à tout une ribambelle de micro organismes qu’il faut apprendre à connaitre pour faire bien les choses, au lieu de les asphyxier de chimie, en les ignorant comme cela est toujours en pratique. Il faut plus d’intelligence avec la nature. Respect pour la Vie comme le clamait le Professeur Schweitzer.
Ce Manifeste Gourmand nous apprend aussi comment le Pr Chevreuil a découvert les antioxydants, le cholestérol, comment les Shoguns japonais ont introduit la culture en rizière pour asservir leur peuple, comment Robert Fortune a découvert le thé, comment les teintures synthétiques ont été inventées.
Le Manifeste Gourmand nous révèle aussi les dernières découvertes étonnantes de la botanique et de la génétique, notamment comment l’on a réussi a retracer l’origine de la flore bactérienne de notre gros colon, autour des tubercules de l’asphodèle. Il semblerait que cette plante hyper nutritive et délicieuse, pourtant totalement dénigrée, nous ai permis de sortir des forêts et de pouvoir manger des choses plus dures.
Il questionne des plantes comme le Coniza, une plante qui produit une hormone de croissance humaine et dont l’homme frottait la tige sur le bois pour faire du feu. Elle pousse sur un sol compacté et des excès d’azote. Imaginez un groupe de singe qui tape le sol et défèque, la voila qui pousse. Ces singes ont forcément mangé du Coniza…
Il reprend les recherche sur les amaranthaceae, l’amarante, le chénopode, le quinoa… L’OMS a publié que l’amarante contenait 2 fois plus de protéines qu’un steak de boeuf ! 1 fois et demi plus de calcium que dans le lait… et en plus dispose de toute la trousse a outils pour que le corps puisse l’assimiler rapidement. Ce que le lait produit par des vaches nourries de soja transgénique sont incapable de faire…
Ce livre nous donne les clés pour reconnaître les plantes sauvages. Allez au supermarché vous trouverez une vingtaine de légumes… regardez à vos pieds: vous en voyez au moins trente… sur les 6000 plantes des régions tempérées, au moins 4000 sont comestibles et 1000 sont absolument délicieuses. En plus c’est de la terre à la bouche. La chlorophylle ne peut pas se détruire. La chlorophylle est une molécule identique à l’hémoglobine, seule un atome de magnésium remplace un atome de fer. Cette apport d’oxygène vous ne le trouverez plus dans des légumes qui ont voyagé, passé une nuit au frigo et une journée sur une étale.
Ces plantes sauvages apportent les 8 acides aminées essentiels pour l’homme, que l’on ne trouve pas dans les légumes cultivés. Pourquoi? Parce que les cultures sont labourées. Elles empêche le développement des mycéliums symbions qui permettent à la plante de grandir plus vite et d’acquérir des métabolites secondaires essentiels pour notre santé. Voila comment une intelligence avec la nature pourrait rendre nos productions plus nutritives, tout en renforçant nos défenses immunitaires.
La nourriture que l’on achète chez le marchand de légumes aujourd’hui est une nourriture déficiente. Ces acides aminés essentiels que nous ne pouvons fabriquer nous même, qui sont absentes des légumes du commerce, nous les trouvons dans les plantes sauvages ou bien chez les animaux qui ont mangé ces plantes sauvages. Voila pourquoi tous et aussi les végétariens se doivent de lire ce livre. Il en va de leur survie.
Même chose pour les Omegas 3 : les populations les mieux nourries de la planète n’absorbe que 10% de la quantité d’Omega3 recommandée par l’OMS. Aucun des légumes du commerce n’en a en quantité suffisante… alors allez dans les champs manger de la Cardamine hirsute, et vous ferez sauter les compteurs. En plus cette plante fabrique de l’acide nevronique qui est le précurseur de la myéline, la gangue de gras qui entoure nos neurones, responsable aussi des réflexes. La déficience en myéline est une cause majeure des maladies de dégénérescence nerveuse telle alzheimer.
Ne soyons plus des victimes de la malbouffe, de l’ignorance, arrêtons de tendre l’oreille à ces oiseaux de mauvaise augure dont la peur est le fond de commerce, apprenons du sauvage qui nous entoure. Toutes ces plantes, toute cette palette de milliers de goût sublimes inutilisés, sont à notre main, gratuitement, disponibles… Ces plantes nous ouvrent les chemins de la liberté.
“Gratuit c’est meilleur”.